Les mouvements syndicaux et décisions de grève touchent tous les secteurs professionnels et branches de métier. En effet, la cessation organisée et collective de travail vise à améliorer les conditions de travail des employés, avec une attention sur les couches les plus vulnérables.
Sur le fond, les grèves tendent à obtenir de meilleurs traitements et avantages en contrepartie des travaux effectués et on peut les croiser dans tous les secteurs d’activité y compris les plus silencieux d’ordinaire. Pour nous tous les casinos sont avant tout des lieux de jeux et de divertissement. Prestigieux, policés, on imagine toujours ces grands complexes de loisirs un peu en dehors du monde, dans un temps de la nuit qui n’appartient qu’à eux.
Et pourtant, comme nous allons le voir, le monde des jeux de hasard n’est pas épargné par les avis de grève. Depuis quelques années, des grognes s’élèvent de plus en plus dans les casinos, matérialisées par des grèves au niveau des croupiers de casinos. Zoom sur la situation des croupiers en livrée, souvent oubliés du droit de grève.
Des croupiers en grève à Montréal
C’était l’année dernière, le temps passe. Mais pourtant le secteur des casinos n’a pas oublié la grève illimitée des 545 croupiers sans convention collective qui a duré pas moins de trois mois au Québec. En effet, avec la fin de leur contrat de travail, survenue depuis le 30 mars 2020, les employés de casinos avaient été maintenus dans les liens professionnels, dans une situation précaire.
Entre autre, ils réclamaient un meilleur aménagement des heures de travail journalier afin de limiter les désagréments dus au travail répétitif. Egalement, les hausses du nombre de blessures au sein des croupiers n’avaient jamais été prises en considération par Loto-Québec, la grande entreprise nationale du jeu québécois,.
De plus, le Syndicat Canadien de la Fonction Publique (SCFP), représentant les travailleurs de la Société des Casinos de Québec, avait d’autres griefs vis-à-vis de l’employeur. Il lui reprochait, en effet, de vouloir rémunérer les nouvelles recrues à un taux plus bas que l’échelle la plus basse de la grille des salaires. C’est aussi à cela que veille les syndicats, garder l’œil ouvert sur les conditions de travail de tout un chacun, premier entrant comme dernier arrivé.
Suite à des négociations qui ont duré des mois, un accord a finalement été trouvé entre croupiers et employeur, marquant la fin du mouvement de grève. Les joueurs ont donc pu reprendre le chemin des casinos et profité à plein de leur loisir préféré.
Le marché des jeux et de casinos au Québec
Les jeux et Casino au Québec sont sous un quasi monopole de la Société des Casinos de Québec. Filiale de Loto-Québec, la Société des Casinos de Québec est la structure étatique chargée de la gestion des quatre casinos de Québec à savoir :
- le casino de Montréal ;
- le casino de Mont-Tremblant ;
- le casino de Lac-Leamy ;
- le casino de Charlevoix.
C’est en décembre 1992 qu’il a été décidé de la création des deux premiers casinos, celui de Montréal situé sur l’île Notre-Dame et celui de Charlevoix situé à Pointe-au-Pic. Au départ, leur gestion devait être confiée à la société d’État des jeux, Loto-Québec.
Très vite, elle a, toutefois, senti le besoin de créer trois filiales, chacune chargée d’un domaine important pour le développement du secteur. Ainsi, pour l’implantation et l’exploitation des casinos, il a été créé la Société des Casinos de Québec. S’agissant de l’exploitation des restaurants et bars des casinos, il a été créé Resto-casino et enfin Casiloc pour l’acquisition, la construction et la gestion des équipements et infrastructures liées aux casinos.
C’est dès 1993, le 3 octobre, que le Casino de Montréal a été inauguré, dans le bâtiment qui avait abrité le pavillon de France au cours de l’exposition universelle de 1967. Le casino de Charlevoix, quant à lui, a été inauguré en 1994, et c’est le théâtre d’été du Manoir Richelieu qui l’abrite. Les deux derniers établissement de jeux québécois, le casino du Lac-Leamy et celui du Mont-Tremblant, ont été entièrement construits sur site vierge et ont été inaugurés respectivement en 1996 et 2009.
Aujourd’hui, l’ensemble des quatre casinos est sous la gestion de la Société des Casinos du Québec. Ces maisons spécialisées dans les jeux de hasard accueillent plus de 10 millions de visiteurs chaque année, d’après les chiffres officiels de la société. Cela induit un chiffre d’affaires de l’ordre de 700 millions de dollars, un joli pactole. Enfin, la société emploie environ 6 000 employés.
Après si vous voulez pas être affecté par le mouvement de grêve, vous pouvez toujours jouer au casino en ligne.
La grogne des croupiers en France
Le Canada n’est pas le seul à voir grogner les salariés de casino. En octobre dernier, c’était autour du casino de Ouistreham en France de voir manifester ses croupiers pour des motifs de salaire.
Le 18 octobre 2022 en effet, cet établissement de jeux d’Ouistreham appartenant au groupe Barrière a été le siège d’une forte manifestation de l’ensemble de ses croupiers qui réclamaient la revalorisation de leur salaire. Il faut dire que même si les casinos brassent de belles sommes, le croupier débutant, qui est au cœur des jeux, commence, le plus souvent, sa carrière au SMIC et a très peu de possibilités d’évolution au cours de sa carrière. Certes, le métier s’exerce dans un univers ludique, mais il n’en reste pas moins un travail, avec ses contraintes et on peut comprendre que ces employés très spéciaux des casinos aient aussi envie d’avoir quelques perspectives d’évolution. Autre raison pour laquelle les croupiers avaient observé ce mouvement, la majoration des heures de nuit.
Les casinos en lignes ne s’arrêtent jamais
Si les salariés français ou québécois peuvent faire jouer leur droit de grève, s’il est un marché qui ne semble pas être affecté par autant de grogne salariale, c’est bien celui des nombreux casinos en ligne (comme ceux que vous trouverez sur ce site de casino en ligne) qui offrent leurs jeux et services sur internet, à chaque jour et à chaque heure de la semaine.
Selon la commission des jeux de hasard, les jeux en ligne dépassent, de nos jours, les jeux pratiqués dans les casinos et cafés. Le segment occupant la plus grande part du marché est celui des casinos en ligne qui proposent la majorité des jeux présentés dans les casinos. Les jeux les plus plébiscités sont :
- la roulette (sous toutes ses formes) ;
- le poker ;
- le blackjack ;
- le baccarat.
A l’image de nombreux négoces des casinos en ligne, la délocalisation de tous ses nouveaux métiers, autant que le télétravail, rendent sans doute un peu compliqué, l’expression de revendication collective.